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lundi 19 janvier 2015

Un challenge : les Régionales

Notre pays vient de vivre douze jours d’émotion forte et légitime, douze jours d’unité nationale seulement entachée par les positions xénophobes et racistes de l’extrême-droite.

Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à reconnaître que la vie continue et qu’il faut nous préoccuper des problèmes de notre quotidien politique.

Il est un sujet qui retient tout particulièrement mon attention.

En effet, l’année à venir sera marquée notamment par deux élections locales d’importance : les départementales en mars prochain, et j’y reviendrai, et les régionales.

Pour ces dernières, la date n’est pas encore fixée par le gouvernement. On parle de novembre ou décembre. De mon point de vue, ce n’est pas le meilleur moment. Les décideurs seraient bien inspirés de renvoyer cela dans un an, en mars 2016.

Il faudra d’abord tirer tous les enseignements des élections départementales qui vont se dérouler les 22 et 29 mars, dans un cadre nouveau et avec un mode de scrutin inédit. Donnons-nous le temps d’analyser le vote des électeurs.

Ensuite, ces élections régionales vont, elles, avoir lieu dans de nouvelles régions, le Nord-Pas de Calais et la Picardie, par exemple, ne formant plus qu’une seule et même entité.

Il y a un exercice d’explications pédagogiques à conduire pour que les habitants de ces nouvelles régions comprennent bien les enjeux de cette réforme. Il y a surtout, pour les formations politiques, et le Parti Socialiste en particulier, la nécessité de « penser » le développement de ces nouvelles structures territoriales.

Or, à ma connaissance, nous n’avons pas encore conduit cette réflexion à son terme.

C’est dire combien je trouve prématurée la désignation de celles ou de ceux qui seront « têtes de liste » pour ces élections, puisque le Parti Socialiste a fixé au 5 février le vote des militants pour cette désignation.

Il y aura des exceptions pour quatre régions. Pourquoi pas 5, pourquoi pas 13 ?

Il eut été plus sage, je dirai même plus responsable, de renvoyer ce vote dans les premiers jours de septembre.

Dans la nouvelle Région Nord, cela nous laisserait le temps de déterminer, avec l’ensemble des militants les grandes lignes de la politique régionale qui concernera les six millions d’habitants de la nouvelle région à construire.

Ce n’est pas pour l’heure l’hypothèse retenue. Pourquoi ? La question reste posée.