La formidable
victoire européenne spatiale de cette semaine qui a consisté à poser un engin
sur une comète située à 510 millions de kilomètres souligne à l’évidence l’intérêt
de l’Europe.
Quel pays
européen, la France notamment, aurait pu, seul, réaliser un tel exploit
scientifique et technique ?
Aucun bien
entendu.
Dans ce
domaine, l’espace, comme dans beaucoup d’autres, l’Europe démontre sa nécessite
et, pourquoi ne pas le dire, sa réussite.
Il faut
vraiment être irresponsable, et l’extrême-droite française en est l’illustration,
pour prôner la sortie de la France de l’Europe et de la zone euro.
Le repli
sur soi, le retour à un nationalisme étroit est contraire à l’intérêt de la France
et de ses habitants.
Certes, il
reste beaucoup à faire, dans le domaine social notamment, mais aussi en matière
de fiscalité.
Les récentes
informations qui ont circulé il y a quelques jours sur la domiciliation
luxembourgeoise de quelques grandes entreprises françaises afin d’échapper au
paiement des impôts en France, témoignent de l’urgence de l’harmonisation
fiscale dans les Etats membres de l’Union Européenne.
Pour en
revenir à « l’atchourissage » réussi de « Philae », ce
succès n’a pas empêché quelques esprits chagrins parmi les commentateurs de l’événement
de diminuer la portée de la réalisation en déplorant que l’engin « n’était
pas bien arrimé » sur le sol de la comète ou qu’il n’était pas bien exposé
pour recharger ses batteries solaires.
De telles
réserves, voire même de telles critiques, quand elles ne sont pas de la simple
information, m’irritent au plus haut point : elles visent à atténuer l’ampleur
de la réussite scientifique et technologique.
Or, c'est cela qu'il faut d'abord retenir. La science-fiction devient réalité et c'est à l'Europe que nous le devons.