La présence
de François Hollande, hier soir, à une heure de grande écoute, sur une chaîne
privée, en l’occurrence TF1, était, paraît-il, très attendue. C’est en tout cas
ce que nous prédisaient les médias depuis plusieurs jours.
Il fallait
s’y attendre ce matin : c’est à qui se livrera aux critiques les plus « sévères »,
et c’est un euphémisme.
Pour ce qui
me concerne, j’ai trouvé le Président de la République à la hauteur de sa
mission. Ce n’est pas parce que certains s’emploient, à gauche comme à droite,
à dénigrer toutes les initiatives, tous les propos, tous les actes du Chef de l’Etat
que ce dénigrement est fondé.
La situation
est difficile. Elle est insupportable pour un nombre croissant de nos
concitoyens. Face à cette situation difficile, au milieu de ces tempêtes
médiatiques à répétition, François Hollande maintient fermement la barre du « bateau
France » et démontre à qui veut l’entendre que la politique qu’il conduit
est la bonne pour préparer la France de demain.
Tout comme
lui, j’en suis convaincu. Il n’y en a pas d’autres possibles.
Par contre,
cette émission, je devrais dire ce spectacle, est à bannir dans une démocratie
comme la nôtre.
Le Président
de la République est élu par les citoyens : c’est à eux et à eux seuls qu’il
a des comptes à rendre. François Hollande le fait régulièrement depuis son
élection à travers ses conférences de presse, ses déclarations publiques, ses
visites sur le terrain.
Lorsque trois
femmes et un homme, supposés représentatifs de l’opinion, utilisent la tribune
qui leur est offerte pour exposer leurs problèmes personnels, on ne peut pas
attendre une réponse qui réglerait ces aspects individuels de notre vie
collective.
Lorsque trois
journalistes s’emploient à poser des questions d’ordre personnel ou se réfèrent
à des analyses tronquées, on ne peut que regretter le peu de hauteur qui est
ainsi donné au débat.
Une nouvelle
fois est apparue la nécessité de revenir aux « fondamentaux » de nos
institutions. L’Exécutif est exercé par le Président de la République et par le
gouvernement, le Premier Ministre en tête.
Tant que nous sommes dans cette répartition des rôles, il faut s'y tenir. Le Président ne peut pas tout faire. Il ne doit pas tout faire mais se concentrer sur l'essentiel.