Un militant
socialiste, en cette période, ne peut pas ne pas s’interroger sur la perception
de l’action gouvernementale par l’opinion et plus précisément par les électeurs
de François Hollande de 2012.
Pourquoi, à
gauche, les communistes et, de plus en plus, les écolos, s’emploient-ils à s’opposer
aux propositions du gouvernement ?
Pourquoi,
parmi les députés socialistes, quelques-uns se comportent comme des adversaires
et non comme des soutiens d’une ligne politique définie par le Président de la
République ?
On en
arrive à se demander si certains ne préfèrent pas, en définitive, que la Droite
revienne au pouvoir.
Dire que le
gouvernement mène une politique qui ne correspond pas aux décisions du PS
lorsqu’il a adopté son projet avant l’élection présidentielle est faux.
Quelles sont
les éléments de ce projet qui ne sont pas respectés ? Je n’en ai pas
trouvés.
De ce
projet, le candidat François Hollande a décliné soixante propositions qui,
elles aussi, servent de ligne directrice au Président élu.
Là encore,
ces engagements ont été respectés, mis en œuvre pour certains d’entre eux comme
la loi de sécurisation de l’emploi, le pacte de responsabilité ou la priorité à
la jeunesse, le mariage pour tous ou la suppression de la première tranche d’imposition.
Loin de moi
l’idée de dire que tout est parfait. J’aurais préféré, par exemple, que le
gouvernement Valls mette en œuvre une réforme territoriale qui ne concerne que
les Régions.
Au lieu de
cela, des esprits « bien pensants », ont suggéré la disparition des
Départements. La décision politique ne doit pas être influencée par la mode : aujourd’hui, il est de bon ton de s’en prendre à une très ancienne institution
de notre pays, le Département, institution, qui plus est, qui fonctionne bien.
Alors, je
repose la question : pourquoi ?
Je pense
que nos concitoyens n’ont pas intégré dans leur réflexion l’importance sans
précédent de la crise dans laquelle nous sommes plongés.
Cette crise
en France, en Europe, ne permet pas le retour de la croissance qui, elle-même,
faciliterait la création d’emplois et donc permettrait la reprise économique.
Rappelons néanmoins
que, malgré cette crise, c’est en France que la population en a le moins subi
les conséquences, au contraire de la Grèce, de l’Espagne ou du Portugal où les
politiques d’austérité ont entraîné des baisses très lourdes de salaires et de
retraites.
L'optimisme n'est pas de mise et pourtant, parce qu'il n'y a pas d'autre politique possible que celle que nous connaissons actuellement, je demeure persuadé qu'il faut rassembler tous les Socialistes et la Gauche derrière le Président de la République et le gouvernement.