Déjà, en
1674, Nicolas Boileau préconisait de réfléchir en permanence aux nécessaires
évolutions et transformations qu’il faut apporter à une action. La formule est
toujours d’actualité 340 ans plus tard : « Vingt fois sur le métier
remettez votre ouvrage. »
Personnellement,
j’ai toujours considéré que tout est perfectible, qu’il convient en permanence
de rechercher une adaptation de ses décisions et de ses actes aux contraintes
du moment.
Si tel n’est
pas le cas, on tombe très vite dans la routine et dans le conservatisme.
C’est
malheureusement aujourd’hui ce qui semble l’emporter chez bon nombre de nos
concitoyens, pour ce qu’on appelle « les corps intermédiaires », et même
parmi quelques responsables politiques : toute proposition de changement
devient suspecte.
On a
parfois l’impression que certains s’emploient à critiquer d’abord l’idée
exprimée avant même de rechercher les éléments positifs qui pourraient en
découler.
Jeudi dernier,
le Premier Ministre Manuel Valls abordait plusieurs thèmes d’actualité au cours
d’un entretien radio télévisé.
Cela concernait
entre autre le Parti Socialiste et la Gauche, l’élargissement de la majorité,
le droit du travail, les institutions.
Immédiatement,
les condamnations ont fusé, à droite et à gauche.
Je regretterai
toujours que des suggestions d’évolution, même si elles ne me conviennent pas a
priori, ne soient pas d’abord analysées avant que des arguments contradictoires
soient avancés.
La crise
économique qui pèse sur notre pays, la crise politique cultivée par certains
tant à gauche qu’à droite, tout cela devrait nous faire réfléchir davantage.
Nos
institutions et la Démocratie ont placé en responsabilité une majorité
parlementaire et un Président de la République.
La confiance
apportée alors au moment des élections ne doit pas être remise en question en
permanence.
Le problème
se posera en 2017.