Le quotidien
« le Parisien – Aujourd’hui en France » publie chaque semaine un
magazine. Celui qui vient de sortir consacre sa couverture à une ancienne
ministre qui a accepté de se faire photographier avec une fleur de tournesol
entre les dents. Où va-t-on ?
Plus choquant
est le titre d’appel : « Hollande, c’est fini », déclaration
lapidaire que l’on attribue, compte tenu des guillemets, à cette ancienne
ministre.
Interpellé par
cette formule assassine, je tourne les pages pour arriver à l’article dont il
est question. Là, changement complet de présentation : « La génération Hollande ,
c’est fini », tel est le titre de l’article.
On en
conviendra : ces deux formulations n’ont pas du tout la même
signification.
Je me
garderai bien de m’en prendre aux médias. Ils sont libres et j’ai toujours
défendu ce qu’on appelle la liberté de la presse. Cependant ,
n’y a-t-il pas là un peu d’exagération dans la méthode d’accrochage du lecteur,
voire de sa manipulation ?
Devant cette
évolution de nos moyens de communication que sont Internet, Twitter, Facebook
et j’en passe, devant la « peopolisation » de la vie politique qui en
découle, je suis de plus en plus inquiet car, dans le même temps, on ne
favorise pas suffisamment le développement du sens critique chez les citoyens.
Ces derniers
« consomment » de l’information et ne font pas toujours la part des
choses.
Quelqu’un
me demandait récemment si je faisais partie des 20 % de Français qui font
confiance au Président de la
République. Ma réponse est évidemment positive. Il ne me
viendrait pas à l’esprit de « cracher dans la soupe » ou de critiquer
publiquement une action politique conforme à mes choix.
Combien de
fois faudra-t-il rappeler que ce n’est pas trahir ses engagements que de s’adapter
à la réalité ?
N’oublions
pas ce grand principe posé il y a un siècle par Jean Jaurès et toujours d’actualité.
C’est à cette condition que
l’on permettra réellement la réussite du quinquennat.