Tout le
monde s’accorde à reconnaître que notre système de protection sociale est de
grande qualité. Ce système prévoit entre autre une indemnisation des personnes
ayant perdu leur emploi.
Tout cela a
un coût et c’est là que les difficultés surgissent à une époque, la nôtre, où l’argent
public se fait de plus en plus rare.
Certains préconisent
une diminution des prestations sociales versées afin de réaliser des économies.
Ce fut le
cas quand la Droite a décidé de diminuer les dépenses de santé en instaurant
une franchise sur tous les actes médicaux ou pharmaceutiques.
Récemment,
on a évoqué la modulation des allocations familiales en fonction des revenus de
la famille. Pourquoi
pas ?
Aujourd’hui
ressurgit l’éventuelle diminution de l’assurance chômage.
Cette question
agite beaucoup le « landerneau » politique français. Une fois de plus
je regrette qu’on ne dissocie pas la forme et le fond.
Sur le
fond, cette question relève d’abord du dialogue social. Il revient aux
organisations syndicales et au patronat de rechercher un accord pour d’éventuelles
adaptations.
Rappelons une
nouvelle fois que nous ne sommes pas dans une économie « administrée »
et qu’il n’appartient pas au gouvernement de décider avant que les partenaires
sociaux se soient prononcés.
Sur la
forme, je constate une nouvelle fois que l’action politique ne s’enseigne pas
dans les grandes écoles. Sinon, cela signifierait que notre Ministre de l’économie
a séché des cours.
Jean-Christophe
Cambadélis, Premier Secrétaire du PS a eu raison de rappeler la règle
fondamentale : le Président de la République fixe la ligne à suivre. Ce n’est
pas aux ministres de le contredire.
Or,
François Hollande a été clair sur ce sujet : cette question n’est pas à l’ordre
du jour.
On pourrait
se réjouir que les propos du « camarade » Macron aient contribué à
recréer une unité à Gauche, à quelques exceptions près, dans la condamnation de
cette déclaration.
En cherchant bien, on devrait trouver d'autres sujets consensuels dans l'intérêt des Français.