Une grande
mesure de justice sociale semble devoir être retenue : la modulation des
allocations familiales en fonction des revenus.
Je veux
saluer le courage des Députés socialistes qui se préparent à voter cette
disposition nouvelle. Cela remet en cause un principe de notre système de
protection sociale : l’universalité. C’est l’argument des conservateurs.
Dans une
Démocratie, les principes ne sont pas forcément intangibles, ils doivent être
adaptés et tenir compte de l’évolution de la situation.
Ce qui
était vrai il y a 70 ans, au moment où le Conseil National de la Résistance
préparait la France nouvelle de l’après-guerre ne l’est plus forcément quelques
décennies plus tard.
Prenons l’exemple
de la nationalisation du crédit qui figurait dans le programme du CNR et qui
fut mis en place à la
Libération. Quelques années plus tard, l’idéologie libérale a
amené la Droite à privatiser ce secteur bancaire.
Les médias
qui présentent le nouveau dispositif envisagé pour « les allocs »
utilisent un vocabulaire exact mais pas forcément utilisé par nos concitoyens :
ils parlent de « sécurité sociale ». S’il est vrai que les
prestations familiales font partie de notre système de protection sociale, le
vocable « sécurité sociale » est généralement utilisée pour ce qui
concerne l’assurance maladie. Je crains que certains de nos concitoyens soient
ainsi entraînés dans la confusion.
La branche « famille »,
comme on la nomme communément, connait un déficit de 700 millions d’euros. La mesure
de modulation envisagée permettra le retour à l’équilibre.
C’est donc
une mesure de bonne gestion en même temps que de justice.
Je m’en
réjouis.
Dans le même
temps, le patronat dénonce le droit d’information des salariés en cas de vente
de leur entreprise tel qu’il figure désormais dans la loi.
Cette disposition
met fin au pouvoir absolu du chef d’entreprise de plus de 250 salariés qui ne
pourra plus considérer ces derniers de la même façon que les murs, les machines
ou les bureaux qu’il aurait décidé de vendre.
C’était un
engagement du candidat François Hollande. Elle s’inscrit dans une démarche de
justice sociale.
Là encore, je m'en réjouis.