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vendredi 3 octobre 2014

Continuer et soutenir

Posons-nous une question simple : la diminution du temps de travail hebdomadaire depuis plusieurs décennies constitue-t-elle un progrès social ?

Il faut être particulièrement réactionnaire et conservateur pour répondre non à une telle question.

Incontestablement, notre société aura progressé depuis 1841, armée de la première loi réduisant le temps de travail des femmes et des enfants.

Chacun sait également que progrès social et progrès économique sont étroitement liés. L’un entraide l’autre et vice-versa.

L’abandon des trente-cinq heures est aujourd’hui remise sur le devant de la scène par la Droite, et notamment par les deux prétendants, Monsieur Fillon ou Monsieur Sarkozy.

Quelle hypocrisie quand on considère que cette même Droite n’a jamais remis en question cette règle au cours de ses dix années de pouvoir, entre 2002 et 2012.

Force est de constater que tout ce qui est à l’origine de ce qu’il est convenu d’appeler le progrès social, l’amélioration de la vie professionnelle des salariés, ouvriers ou employés, aura été le fait de la Gauche.

La Droite, pour sa part, s’est toujours employée à préserver les avantages de la classe dirigeante.

J’entends bien les arguments selon lesquels, en 2014, nous ne sommes plus dans la « lutte des classes ». Généralement, ceux qui tiennent ce discours appartiennent à des catégories sociales dites favorisées. Cela n’empêche pas certains d’être généreux, mais la générosité ne suffit pas pour réduire, voire supprimer les inégalités et les injustices.

Aujourd’hui, nous avons une majorité parlementaire, un gouvernement, un Président de la République pour qui l’objectif principal est la justice sociale.

Pas une seule des mesures décidées depuis bientôt deux ans et demi est contraire à cet objectif.

C'est une raison suffisante pour continuer et soutenir.