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mardi 9 septembre 2014

Respectons nos institutions

Je suis excédé par la manière dont certains observateurs, et même des responsables politiques, se comportent en regard de la situation du moment.

Pour certain, le Président devrait démissionner.

Que signifie cette analyse ubuesque si ce n'est de vouloir occuper le terrain médiatique à tout prix. Préconiser une telle hypothèse, c'est faire peu de cas de nos institutions et, en particulier, de notre Constitution.

François Hollande a été élu démocratiquement, et cela pour cinq ans. Rien dans ses actes ne justifie une procédure d'interruption du mandat qui lui a été confié il y a moins de deux ans et demi.

Nulle part dans notre texte fondamental il a été prévu que les sondages et l'état de l'opinion devaient avoir une telle conséquence.

Alors, quel est donc le problème?

Un livre est écrit et publié pour nuire à la personne du Chef de l'Etat. Cela ne constitue pas un document susceptible de provoquer une crise de régime.

Quelques députés socialistes plus ou moins bien inspirés et orientés, en mal de notoriété, affaiblissent la majorité en privilégiant l'opposition à ce qui les a fait "rois", c'est à dire l'élection de François Hollande. Qu'ils persistent dans cette attitude irresponsable et là, nos  institutions joueront pleinement leur rôle. La dissolution de l'Assemblée Nationale sera prononcée. Les apprentis-sorciers auront alors du temps libre pour méditer sur leur inconséquence. Les Parlementaires issus du Parti Socialiste réélus alors seraient bien peu nombreux.

J'ai connu les élections législatives de 1993, au moment où la Gauche avait perdu la confiance de nos concitoyens. Nous n'étions plus qu'une cinquantaine de députés socialistes à avoir résisté au raz de marée de droite.

Loin de moi l'idée de dire que la situation n'est pas préoccupante. Elle l'est au plus haut point.

Les effets de la crise continuent de marquer lourdement notre paysage politique et ne permettent pas aux Français de retrouver espoir et confiance.

Néanmoins, il faut tenir le cap et ce, d'autant plus, qu'il n'y en a pas d'autre.

Il a été fixé par le Président de la République. On peut ne pas l’approuver. Son élection au suffrage universel direct lui confère une fonction qu’il importe de respecter. Cela s’appelle la Démocratie.