Les résultats des dernières élections municipales et européennes, les difficultés rencontrées par le gouvernement et le Président de la République pour sortir le pays de la crise, tout cela contribue largement à un climat de sinistrose qui frappe l’opinion en général et les Socialistes en particulier.
Les analyses et les commentaires vont bon train et nombreux sont les observateurs, extérieurs au PS lui-même, qui livrent leurs recettes.
Pour « Le Monde », le PS est moribond et il faut faire son autopsie.
Pour « Libération », les élus PS ne savent plus quoi faire.
De telles approches traduisent une méconnaissance du rôle et de l’action du Parti Socialiste.
Le PS, ce sont d’abord des hommes et des femmes qui acceptent des règles de vie commune.
Certains s’en émancipent : le comportement de quelques députés en témoigne.
Le PS, ce sont aussi des principes, des valeurs parmi lesquelles la République, la Démocratie, la Liberté, la Solidarité en constituent les bases.
Le PS, ce sont enfin des objectifs, des politiques à mettre en œuvre, qu’elles soient locales, nationales, internationales.
Pour y parvenir, et parce que nous sommes en Démocratie, il faut emporter l’adhésion du plus grand nombre de citoyens concernés. Lorsque cette adhésion est acquise, la difficulté réside dans la capacité à la conserver en fonction des moyens mis en œuvre.
C’est là que le parti a un rôle essentiel, déterminant. Ses militants ont la mission fondamentale de relayer auprès de l’opinion les messages du gouvernement sur la politique menée.
Notre système institutionnel fait du Président de la République le premier et souvent le seul responsable de tous les actes politiques. Cela ne rend pas facile l’action du PS lorsque c’est l’un des siens qui exerce cette magistrature suprême.
Comme en d’autres temps, le PS traverse une période difficile. Dans le passé, il s’en est sorti. Aujourd’hui, il s’en sortira car il n’est pas moribond et il n’est pas près de mourir.
