Si j’étais militant, adhérent de l’UMP, voire simple électeur de ce parti de droite, je serais particulièrement déconcerté par tout ce que nous apprenons sur la méthode utilisée par des responsables de cette organisation en matière de fausses factures.
J’entends bien certains me dire immédiatement : « Mais la justice en d’autres temps a également condamné des élus socialistes ».
Ils auraient raison sauf que le PS et ses parlementaires dont je m’honore d’avoir été ont fixé le cadre juridique du financement des partis politiques et des campagnes électorales.
La Démocratie a un coût. Les citoyens doivent savoir, en toute transparence, que des fonds publics sont versés pour éviter les dérives que l’on a connues.
Aujourd’hui, il n’y a aucune excuse pour qui s’exonérerait du respect de ces règles.
L’affaire des fausses factures de l’UMP n’est pas arrivée à son règlement judiciaire. Il faudra encore des mois, voire des années pour qu’un jugement définitif soit rendu.
Il n’empêche que de fortes suspicions existent, que des aveux sont exprimés, que des éléments de preuve sont publiés.
Je ne me réjouis pas de cette situation telle que la connaît la Droite aujourd’hui. Je ne m’en réjouis pas car elle contribue à discréditer la politique et ses acteurs, quelles que soient les sensibilités. Il n’y a malheureusement que l’extrême droite qui peut en tirer avantage.
La situation étant ce qu’elle est, il importe que la gauche et les Socialistes soient suffisamment convaincants pour que les Français ne pratiquent pas un amalgame de mauvais aloi.
Le challenge dans lequel est engagé le gouvernement nécessite plus que jamais la confiance et la sérénité. C ’est à chacun d’entre nous d’y contribuer.
