Un responsable politique se doit d’être en permanence à l’écoute des réactions de l’opinion. Cette obligation est encore plus forte quand il s’agit des interrogations portées par les militants de sa famille politique.
C’est ce que j’ai toujours fait lorsque j’exerçais des mandats électifs. Aujourd’hui, je demeure sensible à ce que j’entends autour de moi.
Nul doute que la période traversée est source d’inquiétude, voire d’incompréhension. Je l’ai encore ressenti hier soir en participant à une réunion locale du Parti Socialiste.
Le gouvernement et le PS ont une instante obligation d’améliorer leur communication sauf à susciter des réactions irrationnelles comme le vote pour l’extrême droite que l’on a connu en mars et en mai dernier.
Je ne crois pas que le soutien apporté par un trop grand nombre de nos concitoyens sous-tend une adhésion aux thèses portées par l’extrême droite. Beaucoup d’autres raisons sont à prendre en considération comme la faillite du système éducatif en matière d’instruction civique ou celle des médias qui ne font pas de l’Europe un thème habituel des informations diffusées.
L’extrême droite aura été une nouvelle fois, et avec plus d’ampleur qu’auparavant, le réceptacle des insatisfactions.
Il y a donc urgence à ne pas renouveler les déclarations, ni même les intentions, susceptibles de créer des oppositions, notamment dans les rangs de la majorité.
Ainsi, lorsque le Ministre du Travail envisage de supprimer temporairement les seuils sociaux dans les entreprises et que le Premier Secrétaire du PS dénonce fermement ce projet, le gouvernement doit tenir compte de la position des Socialistes.
On pourrait dire la même chose sur la situation envisagée pour les intermittents du spectacle qui manifestent, partout en France, leur opposition à un pseudo accord avec le MEDEF.
Il importe que le gouvernement et le Parti Socialiste à travers ses militants soient en parfait accord. Ces derniers seront alors en situation d’être les meilleurs défenseurs du gouvernement.
