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mercredi 4 juin 2014

La forme et le fond

Toute action politique est toujours marquée par la forme et par le fond.

Paradoxalement, ce n’est pas le fond qui est le plus difficile à élaborer et à décider. Il relève de l’orientation politique que l’on a fixée, elle-même découlant de l’analyse préalable et approfondie de la situation.

La forme dépend souvent de la ou des personnalités porteuses du fond. Elle est influencée par l’environnement politique. Elle subira les effets médiatiques omniprésents dans la société d’aujourd’hui.

Ces considérations s’appliquent parfaitement au projet de réforme territoriale proposé par le Président de la République et par le gouvernement.

Incontestablement, le fond du problème est bien traité : la France doit impérativement adapter son organisation territoriale, tant au plan administratif qu’au plan politique.

J’aurais préféré un nombre de Régions moins élevé : quatorze, c’est encore beaucoup.

J’aurais préféré des limites plus cohérentes que celles qui semblent être le résultat de pressions individuelles qui ont fait peu de cas de l’intérêt général.

Je regrette que ma région reste dans sa structure actuelle. Les départements de l’Aisne et de la Somme auraient leur place aux côtés du Nord et du Pas-de-Calais

Il n’empêche que cette réforme est indispensable pour tenir compte du rôle aujourd’hui incontournable de l’Europe, nouvelle dimension de notre avenir disait François Mitterrand.

Elle est indispensable également parce que la crise qui continue de peser sur nos concitoyens nécessite des réformes dans de nombreux domaines.

Mon ami Bernard Roman, Député, a raison dans son blog de mardi de saluer le courage de François Hollande qui aura enclenché un processus dont on savait qu’il soulèverait des oppositions.

C’est là qu’il eut fallu bien travailler la forme. Or, force est de constater que c’est raté. Cela m’exaspère et je ne comprends pas que cette réforme territoriale indispensable et d’une grande portée ait été présentée à l’opinion dans d’aussi mauvaises conditions.

J’en arrive à douter de la compétence de ceux que l’on appelle les entourages, tant à l’Elysée qu’à Matignon.

Les professionnels de la communication doivent retourner à l’école. Là aussi, ce serait une bonne réforme.