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lundi 2 juin 2014

La France et ses régions

Douze régions : tel serait le projet du gouvernement pour la nouvelle organisation territoriale de notre pays.

Là est la véritable réforme qu’il eut fallu faire depuis longtemps et que j’ai toujours appelée de mes vœux.

C’est, de mon point de vue, le nombre maximum (on aurait pu n’en prévoir qu’une dizaine) qui permettra à la France et à ses régions d’être à l’échelle européenne.

C’est un rendez-vous que nous avons raté en 1982 lorsque Pierre Mauroy a fait voter les grandes lois de décentralisation. Le Président de la République d’alors, François Mitterrand, départementaliste acharné, n’avait pas voulu la régionalisation dont la France avait et a toujours besoin.

Restera à bien préciser les compétences de ces nouvelles collectivités territoriales. Les responsables politiques, au gouvernement comme au Parlement, devront avoir le courage et la volonté de résister aux pressions des jacobins qui s’opposeront à la perte de pouvoirs de l’Etat au bénéfice de ses Régions.

Les économies annoncées me semblent plus aléatoires. Les dépenses engagées aujourd’hui tant par les collectivités territoriales, communes, départements, régions, que par l’Etat, continueront de l’être sauf à supprimer des services ou des investissements nécessaires à nos concitoyens.

Peut-être allégera-t-on quelques moyens de fonctionnement ou supprimera-t-on quelques « doublons ». C’est tellement marginal qu’il ne faut pas considérer cela comme le seul objectif de cette réforme.

Il n’est donc pas nécessaire de traiter les Départements dans le même lot. De grandes régions nécessitent un échelon intermédiaire dont les missions, aujourd’hui, sont bien définies.

Le Département et son assemblée élue, le Conseil départemental, ont une place indispensable dans le paysage de la Démocratie locale.

Le Gouvernement ne doit pas forcément s’inscrire dans une logique portée par une mode qui consisterait à supprimer ce qui fonctionne bien pour le plaisir de réformer à tout prix.

La Démocratie a un coût.

Il faut que la collectivité l’assume sauf à laisser le pouvoir à la technocratie.