C’est la question qui m’est venue spontanément à l’esprit, hier soir, à l’annonce des résultats des élections européennes.
Pourquoi les Français, et parmi eux mes concitoyens hellemmois, ont-ils apporté une proportion aussi importante de leurs suffrages à l’extrême droite ?
Nous savons que l’Europe est mal aimée. S’il en est ainsi c’est parce que cette Europe est mal comprise dans son fonctionnement et dans ses politiques.
C’est dire que l’Europe doit rapidement s’organiser pour être bien comprise par l’ensemble des citoyens européens.
C’est désormais la priorité pour les gouvernements des Etats membres qui détiennent, il faut le rappeler, la responsabilité politique première au niveau européen.
J’attends de la France qu’elle fasse des propositions portées par le Président de la République et le gouvernement afin que l’Europe fasse partie de notre paysage politique.
Mais, au-delà de cette première constatation, je me demande également pourquoi les Français n’arrivent pas à faire la différence entre la vie nationale et le rôle de l’Europe dans notre vie.
Je sais bien que l’action du gouvernement suscite des insatisfactions. Elles se sont exprimées aux élections municipales, il y a deux mois. Le Président de la République en a tenu compte. Les résultats de la nouvelle étape de l’action gouvernementale ne sont pas encore perceptibles. Quoi de plus normal.
S’abstenir dans de telles proportions, voter pour l’extrême droite à une telle hauteur ne sert pas les intérêts de notre pays et donc de ses habitants. A la crise économique et sociale dont nous ne sommes pas encore sortis, n’ajoutons pas une crise de confiance.
L’action politique en France et en Europe ne s’est pas arrêtée hier soir.
Au contraire, là aussi, c’est une nouvelle étape qui est engagée.
