Comment ne pas évoquer à nouveau les élections européennes alors que deux jours nous séparent de leurs résultats et que les sondages nous les prédisent catastrophiques ?
Ce serait catastrophique, en effet, si une majorité d’Européens, et parmi eux les Français, permettait à l’Extrême Droite de triompher.
Car, on peut lui faire confiance, un score supérieur à 20 % amènerait le Front National à pavoiser.
Trop de Français en seraient satisfaits, notamment ceux qui ont le culte du chef.
Seraient alors rangées aux oubliettes toutes les horreurs que notre histoire a connues et dont les responsables se réclamaient de cette Extrême Droite que nous devons honnir.
Ce serait catastrophique si la Droite restait majoritaire car aucune avancée démocratique et sociale ne serait envisageable.
Depuis sa création, à six d’abord, jusqu’à aujourd’hui avec vingt-huit Etats membres, jamais l’Europe n’a connu une majorité progressiste. Les gouvernements des vingt-huit pays constituant l’Union Européenne sont numériquement plus nombreux dans le camp de la Droite.
Dénonçons avec force l’hypocrisie des candidats de Droite, et l’UMP n’est pas en reste, qui veulent changer l’Europe mais qui n’ont rien fait depuis sa création.
Ce serait enfin catastrophique si la Gauche n’obtenait pas les résultats qui permettraient les véritables changements dont l’Europe a impérativement besoin.
La Gauche française, même divisée, même pluraliste, constitue le pôle nécessaire dont l’Europe a besoin.
Ne nous trompons pas d’élection.
Dans le débat électoral qui s’achève, les Socialistes n’ont pas fait campagne pour soutenir le gouvernement mais bien pour changer l’Europe.
Majoritairement, les Français souhaitent ce changement si l’on en croit les sondages. Alors, qu’ils ne laissent pas passer l’occasion d’y contribuer.
