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mercredi 14 mai 2014

La Marseillaise

Comme beaucoup de Français, je ne chante pas la Marseillaise. Cela ne m’empêche pas de vivre l’instant pendant lequel elle est interprétée ou chantée avec respect et dignité.

C’est notre hymne national et chaque Français doit en faire sa référence.

Cependant, je ne la chante pas, je l’avoue. Non pas que j’en ignore les paroles : je les ai apprises à l’école de même que je les ai enseignées à mes élèves lorsque j’exerçais mes fonctions d’instituteur.

C’est un élément de notre histoire qu’il faut connaître et donc apprendre comme on apprend les poèmes de Victor Hugo et de beaucoup d’autres.

De la même façon, je ressens la même émotion lorsque retentit « l’hymne à la joie » de Beethoven, sa 9ème symphonie, décrété hymne européen.

Je n’oublie pas « l’Internationale », chant symbolique s’il en est de toutes les luttes sociales et toujours d’actualité.

Lorsque la Marseillaise fut écrite par Rouget de Lisle, en 1792, le contexte d’alors justifiait pleinement une mobilisation contre l’ennemi tant intérieur qu’extérieur. Il fallait faire triompher les idées de liberté, d’égalité, de fraternité portées par la Révolution de 1789. Il fallait se donner les moyens d’installer ce qui allait devenir, après quelques soubresauts, la République telle que nous la connaissons.

Aujourd’hui, le contexte n’est pas comparable.

En France, notamment, nous n’avons pas à combattre « la tyrannie ». Il n’y a pas de « féroces soldats qui viennent égorger nos fils et nos compagnes ».

En citant encore les autres paroles de la Marseillaise, on se rend compte aisément que le texte vieux de 224 ans n’est pas adapté à notre histoire contemporaine.

Je ne critique pas ceux qui chantent. J’aimerais qu’on ne s’en prennent pas avec virulence comme le font la Droite et l’Extrême Droite, à ceux qui restent silencieux dans la dignité.

Ce serait le signe d’un véritable attachement à la République.