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vendredi 17 janvier 2014

Préciser le Droit

Quand un tribunal administratif se prononce sur l’application d’une loi, il interprète le droit dans un sens que n’a pas forcément voulu le législateur.

Le Conseil d’Etat peut être saisi en appel mais généralement et sauf exception, récente d’ailleurs, il tranche dans le même sens.

La décision des médecins du CHU de Reims, celle de cesser d’alimenter artificiellement un malade incurable, vient d’être annulée par le tribunal de Châlons-en-Champagne.

Cette décision est considérée comme inadmissible par tous ceux qui considèrent que toute personne a le droit de mourir dans la dignité, et j’en suis.

Cette décision montre également qu’il y a urgence à préciser le droit, à modifier la législation en vigueur.

C’était l’une des 60 propositions de François HOLLANDE. Il l’a reformulée dans sa dernière conférence de presse. L’actualité nous rappelle la nécessité de faire évoluer notre législation.

Personne ne peut dire qu’il s’agit d’un problème secondaire. La fin de vie est inéluctable. Nous ne pouvons pas ne pas y penser.

Elle peut être accidentelle. Elle peut être naturelle. Elle peut aussi ne pas intervenir quand on le souhaiterait soi-même. C’est dans ce cas que doivent se conjuguer deux volontés.

Celle des médecins qui connaissent, mieux que quiconque, les limites de la capacité de vie.

Celle de la personne concernée qui, si elle entend maîtriser sa vie, doit pouvoir maîtriser sa mort.

C’est à chacun d’entre nous de savoir ce que l’on veut pour soi-même. C’est à chacun d’entre nous de le faire savoir alors qu’on est en pleine possession de ses moyens.

Certains rédigent un testament pour faciliter le transfert de leurs biens matériels.

Il faudrait désormais le faire pour mettre fin à son avenir quand il n’y a plus de perspectives.