Réagissez !

jeudi 16 janvier 2014

Osons !

J’ai ressenti une grande satisfaction en entendant le Président de la République évoquer le problème du nombre de nos Régions.

A plusieurs reprises, au fil des années, j’ai défendu l’idée que la France devait adapter son organisation territoriale pour le 21e siècle.

Cela passe d’abord par les communes : c’est fait, ou presque.
Les structures de coopération intercommunale sont mises en place. On aurait pu aller plus loin et obliger, par la loi, une organisation encore plus ramassée.

Il faudra une dernière étape. Elle viendra dans les années à venir.

Cela passe ensuite par les Régions. Elles sont trop nombreuses en regard de l’organisation qui prévaut dans les Etats membres de l’Union Européenne comparables à la France : Allemagne, Italie, Espagne, Belgique.

Personnellement, je considère que dix régions permettraient un maillage plus égalitaire du territoire national et placeraient la Région « Ile de France » à un niveau comparable à celui des autres Régions.

Reste la place du Département. C’est un territoire historique, créé dans la logique de la Révolution Française de 1789. Il a sa cohérence géographique. Il faut le maintenir en l’état pour ce qui concerne le découpage de la France.

Le Département a des compétences claires. Il faut qu’il ait les moyens de les exercer. Il dispose d’une assiette de ressources potentielles qui garantit un traitement égalitaire sur l’ensemble de son territoire. Les Bassins de vie où se trouvent plus de richesses qu’ailleurs contribuent à la redistribution là où le chômage et les difficultés sociales pèsent davantage. La création des Métropoles est une bonne chose. Elle ne doit pas se faire au détriment des territoires hors métropoles.

Enfin, le problème de population de chacun de nos départements doit faire l’objet d’une réflexion. On mesure aisément les différences de moyens entre le Nord et ses 2,6 millions d’habitants et la Lozère qui n’en compte que 75 000.

La solution est évidente : en s’inspirant de ce qui a été fait pour les communes, il faut mettre en place une coopération interdépartementale avec des entités comptant au moins 500 000 habitants, chaque département conservant son assemblée élue et son exécutif.

Certains m’accuseront d’utopie ou de «  départementicide ». Ce seront sans doute les mêmes qui ne croyaient pas à la Décentralisation.

Alors, comme en 1982, osons !