Réagissez !

mercredi 15 janvier 2014

Antinomie

Au Canada, les Libéraux représentent la sensibilité progressiste du pays, au contraire des Conservateurs qui, comme leur nom l’indique sont attachés au maintien d’une situation acquise, avec ses inégalités, ses injustices.

En France, le mot libéral désigne l’attachement à la liberté économique, celle qui permet aux employeurs privés de gérer leurs entreprises sans contraintes fiscales, sociales, politiques. Etre libéral, c’est être de droite.

Je ne sais qui a inventé ce vocable de social libéral. Des journalistes ? Des responsables politiques ?

Ces deux mots agglomérés visent à dénoncer une orientation droitière pour une politique de gauche. François Hollande est ainsi accusé de devenir « social-libéral ».

Cela n’a pas de sens si on veut bien considérer qu’une action gouvernementale doit d’abord tenir compte de la réalité nationale, européenne et internationale. Cette prise en considération a pour conséquence une adaptation permanente au contexte et la recherche de solutions nouvelles pour résoudre les problèmes du moment.

Le Président de la République, son Gouvernement, sa majorité, se sont données comme objectif la lutte contre le chômage et pour l’emploi.

Est-ce du libéralisme ?
Est-ce du socialisme ?

La réponse est évidente. Si la Droite avait réellement voulu lutter contre le chômage, elle n’aurait pas décidé des mesures inégalitaires et injustes qui ont marqué ses dix années de présence au pouvoir. En cela, elle a été fidèle à ses orientations libérales.

Il n’y a donc pas d’ambiguïté :
François Hollande, son Gouvernement, sa majorité sont socialistes.

Socialisme et libéralisme sont antinomiques. Les rassembler est une faute de syntaxe et une grave erreur politique.