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lundi 21 octobre 2013

Soyons rationnels


Dussé-je être considéré comme un inconditionnel du Président de la République, j’approuve complètement le contenu des propos qu’il a tenus samedi, dans une déclaration radio-télévisée, concernant l’expulsion de France de Leonarda et de sa famille.

Je prends le risque d’être qualifié de « godillot » en même temps que j’invite à considérer les faits rationnellement.

Une famille dont le père est kosovar vit en France en situation irrégulière.

Par décision de justice cette famille doit être expulsée. Les services de police chargés d’exécuter cette décision ne font pas preuve du discernement souhaitable et viennent chercher l’une des enfants de cette famille, Léonarda, alors qu’elle est en activité scolaire.

Je désapprouve la méthode employée. Elle sera corrigée pour l’avenir à partir d’une circulaire adressée immédiatement aux autorités concernées.

Le droit est donc respecté. Mieux encore : le milieu scolaire est reconnu comme devant être protégé.

Reste la dimension humaine à traiter et notamment la poursuite de la scolarité de Léonarda.

Proposition lui est faite de revenir en France pour continuer d’aller au collège.

C’est à sa famille d’en décider en appréciant l’intérêt de l’enfant.

Dans mes fonctions antérieures, j’ai rencontré nombre de ces jeunes, mineurs isolés, séparés de leurs parents restés dans leur pays ou décédés parfois tragiquement.

Les conditions d’accueil qui sont offertes leur permettent de se construire, parfois de se reconstruire.

Alors, pourquoi ces reproches injustifiés, ces critiques sévères, ces condamnations parfois violentes des propositions du Chef de l’Etat dans une situation complexe. Des interrogations demeurent en effet sur la nationalité de la mère, sur le lieu de naissance de l’adolescente, sur le déroulement de sa vie scolaire.

Laissons agir le Gouvernement, son administration, sa justice plutôt que de se placer immédiatement dans le camp de ceux qui critiqueront et dénonceront la décision, quelle qu’elle soit.

Oui, je le reconnais, je suis un inconditionnel du Droit. Je le suis aussi pour rechercher toujours une solution humaine à un problème qui concerne des personnes.

Dans le cas présent, c’est ce qui a été fait.