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vendredi 18 octobre 2013

Droits et valeurs


« Nous sommes dans un État de droit, il y a des règles et, en même temps, nous sommes dans une République, il y a des valeurs ».



Ce sont les propos tenus par le Premier Ministre, hier, à propos de l’expulsion de France d’une jeune lycéenne.



Cette formule devrait être la référence absolue pour tous les responsables politiques, de droite comme de gauche, lorsqu’ils se déclarent républicains.



Elle devrait constituer également le mode de fonctionnement de tous les agents publics exerçant une mission d’autorité à partir d’une décision du pouvoir politique, qu’il soit local ou national.



Cela n’a manifestement pas été le cas pour cette jeune élève dont le père, émigré du Kosovo, se trouvait dans une situation irrégulière.



Comme beaucoup, j’ai trouvé inadmissible la méthode d’interpellation de Léonarda, car tel est son nom.



L’enquête administrative diligentée par le gouvernement nous en apprendra davantage.



Il ne sert à rien d’interpeler le Président de la République comme le font certains, y compris la presse prétendue de gauche : François Hollande est ni plus ni moins sommé de s’expliquer.



Les explications viendront en leur temps. Pour l’heure, ce qu’il importerait de relever, c’est la manière dont le gouvernement de Jean-Marc Ayrault assume ses responsabilités.



La France, l’Europe, le Monde ne sont pas encore tirés d’affaire à partir de la crise que nous traversons.



Et pourtant, depuis un an et demi, les Socialistes et une partie de la gauche, dirigent notre pays avec sérénité et pugnacité.



Je suis de ceux qui veulent que le Parti Socialiste gouverne.



J’observe trop souvent des prises de position venant de certains parlementaires de gauche, relayées par des observateurs toujours très critiques, qui vont à l’encontre de ce que doit être la cohésion indispensable à tout acte de gouvernance.



Dans l’échange que j’ai eu hier, à l’Élysée, avec le Président de la République, j’ai eu confirmation de sa détermination à défendre notre État de droit en même temps que nos valeurs.



Il faut être un esprit chagrin pour en douter.