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vendredi 25 octobre 2013

Démission ou cohésion

Deux maires élus en 2008, l’un à Conflans Sainte Honorine, l’autre à Fleury Mérogis, annoncent leur démission du Parti Socialiste.

L’un est par ailleurs sénateur, l’autre est suppléant d’un député socialiste.

Ils prétextent, l’un et l’autre, un désaccord avec la politique du Gouvernement.

C’est un peu facile. Ce genre de comportement s’apparente, selon moi, à de la désertion.

Ces deux personnages ont été élus parce qu’ils étaient investis par le Parti Socialiste et parce que les militants de ce parti et les électeurs leur ont fait confiance en raison de leur appartenance.

L’action politique est toujours collective. Le parti constitue le support de cette action collective.

On peut être en désaccord avec son parti, lorsqu’une majorité décide démocratiquement d’une orientation ou d’une désignation qui ne correspond pas à son propre choix.

Cela m’est arrivé mais je n’ai jamais imaginé de démissionner de mon Parti.

Ces deux élus ont trahi la confiance des militants qui les ont désignés pour être candidats. Ils ont également trahi leurs électeurs qui ont choisi alors un maire socialiste.

Le vrai courage, en pareil cas, ce serait de démissionner du ou des mandats électifs obtenus sur une base politique remise en question.

Pour Jean Jaurès, « le courage c’est de chercher la vérité et de la dire toute entière ». Un siècle plus tard, la médiatisation d’un acte misérable ne fait pas pour autant de son auteur un héros.

Devant les difficultés réelles, c’est la cohésion sans faille entre les élus socialistes et leur parti qui garantira la réussite et l’atteinte des objectifs.

On sera toujours plus fort en étant solidaire et en discutant plutôt qu’en s’isolant pour critiquer.

C’est en tous cas ce que je préfère à la démission.