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lundi 28 octobre 2013

Ni « couac », ni « reculade »

Décidément, nos institutions, telles qu’elles fonctionnent depuis 1958, sont trop souvent à l’origine d’un jugement erroné des observateurs sur les événements de la vie politique française.

Les réactions suscitées par les propositions gouvernementales relatives à la fiscalité de l’épargne en sont une illustration de plus.

Il faut méconnaître le rôle respectif de l’Exécutif et du Parlement ou être mal intentionné pour commenter à l’envi ce que certains appellent une « reculade » du Gouvernement.

Ce dernier a fait des propositions qui, j’en conviens, n’étaient pas toujours frappées au coin du bon sens. Il n’a pas décidé. C’est le Parlement qui vote la loi.

Or, dans le cas présent, je considère que chacun a joué son rôle et, qu’en particulier, les Députés socialistes ont bien réagi.

En effet, le projet du Gouvernement consistait en un alignement sur le droit commun du taux de prélèvement social sur l’épargne.

Cette mesure d’équité a immédiatement suscité des réserves. J’ai moi-même fait savoir mon opposition à la rétroactivité imaginée.

Nous sommes là confrontés à une initiative du Gouvernement certes, mais suggérée par des collaborateurs éloignés des réalités de la vie quotidienne.

Fort heureusement, les Députés ont fait entendre leur point de vue, né de l’expérience et des contacts avec leurs concitoyens.

C’est ainsi que les choses devraient être présentées si l’on voulait bien considérer qu’il appartient fort heureusement aux élus, non seulement de décider in fine, mais surtout de bien mesurer les conséquences d’une décision pour la population concernée.

Pour ce qui me concerne, je me réjouis que le Gouvernement ait tenu compte de l’avis des Parlementaires pour modifier sa proposition.

Ce n’est pas un « couac » ni une « reculade ». Au contraire, c’est ainsi que notre démocratie parlementaire doit fonctionner et fonctionne effectivement.