Sera-t-on
un jour, dans ce pays, en capacité de faire la part des choses ?
Disant
cela, je fais référence aux sempiternelles critiques, pour ne pas dire
accusations, dont sont l’objet le Président de la République et son
Gouvernement.
Faire la
part des choses consisterait à mieux analyser le contexte à partir duquel une
initiative est prise.
Or, cette
analyse est complètement absente chez la plupart des commentateurs, qu’ils
soient politiques ou médiatiques, qu’ils soient de droite, ce qui pourrait se
comprendre, qu’ils soient de gauche, ce qui est inadmissible.
Car on en
revient toujours au même postulat : la gauche est en situation de
gouverner, laissons lui le temps de recueillir les fruits de sa politique.
Prenons
l’un des évènements de ces derniers jours dont l’importance ne devrait échapper
à personne : la libération des quatre otages d’Arlit, au Niger.
Plutôt que
de saluer cet évènement comme l’aboutissement d’une politique menée à
l’initiative de François Hollande, certains ne cessent de tergiverser autour de
la question : y a-t-il eu ou non versement d’une rançon ?
Malgré la
réaffirmation permanente de la doctrine de fermeté voulue par la France, ces
mêmes commentateurs continuent de « pinailler » sur cet élément
d’importance relative.
Quand je
constate qu’un député socialiste resté anonyme revendique un remaniement gouvernemental
au prétexte que Jean-Marc Ayrault serait « carbonisé », je suis
affligé devant l’irresponsabilité de cet élu.
Que tous
les cassandres qui nous entourent se donnent d’abord pour objectif d’expliquer
les choix politiques du Gouvernement. Ils y gagneront en crédibilité et,
surtout, en responsabilité.