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lundi 24 juin 2013

Les enseignements d’une partielle

Les Français n’auraient plus peur du Front National. Pour étayer cette analyse, les commentateurs s’appuient sur les résultats de l’élection législative partielle dans le Lot.

Relativisons cette approche par trop simpliste.

Ce territoire et sa population ont été traumatisés par l’acte délictueux de leur ancien député devenu ministre.

Certains électeurs ont voulu donner une leçon aux partis républicains.

Une année seulement de gouvernement de Gauche qui ne satisfait pas toutes les attentes de l’opinion a encouragé le comportement versatile de certains de nos concitoyens.

Enfin, et pour ne retenir que ces quelques éléments complémentaires de l’analyse, le fait de présenter un candidat concurrent par les partis de la majorité, dans une circonscription gagnée par les Socialistes, il y a un an, constituaient forcément un handicap pour la Gauche, au premier tour.

Pour autant, le pourcentage de voix obtenues par l’extrême droite est particulièrement préoccupant.

Je respecte les électeurs qui votent pour l’extrême droite même si je désapprouve leur choix.

Je dis simplement qu’ils sont abusivement trompés par les discours extrémistes, populistes et réducteurs.

La priorité politique est aujourd’hui, pour les Socialistes, de démontrer l’incapacité pour le Front National de résoudre les problèmes de la France à partir des solutions qu’il préconise.

Cette élection a également montré les limites du « Front républicain ». Quinze pour cent des votants ont mis un bulletin blanc dans l’urne.

Je les comprends car les positions « sarkozystes » hier, « coppéistes » aujourd’hui font douter de l’engagement républicain de l’UMP.

La Droite française devra choisir nettement son camp en regard de valeurs fondamentales qui constituent le socle d’une Démocratie digne de ce nom.