Il n’est pas un homme ou une
femme de Gauche, il n’est pas un Républicain qui puisse se satisfaire des
résultats de l’élection législative partielle dans le Lot. La présence, au
second tour, de l’extrême droite face au candidat de la Droite parlementaire,
l’élimination du candidat socialiste, donnent à ce rendez-vous électoral un
caractère pour le moins insatisfaisant.
Le premier responsable est bien
identifié : c’est un homme qui n’était pas digne d’être un élu. Je ne veux
pas en rajouter. La justice se prononcera.
Il n’empêche que nous n’en
serions pas là si la morale politique indispensable à respecter quand on
s’engage avait été la référence première de cet ancien ministre.
D’un point de vue plus
institutionnel, cette situation montre les limites de notre système électoral.
Il y a tout juste un an se
déroulaient les élections législatives générales. Elles permettaient à la
Gauche d’être majoritaire.
Le fait de gouverner crée
toujours un sentiment d’insatisfaction chez les électeurs qui ne
constatent pas, du jour au lendemain,
les changements annoncés.
Revenir devant le corps électoral
c’est évidemment donner à ce dernier l’occasion de manifester cette
insatisfaction.
Il faut donc qu’en toute
démocratie on garantisse la durée à ceux qu’une majorité de Français a mandaté
pour agir.
Il importe de modifier la loi
électorale.
A l’heure actuelle, le suppléant
siège automatiquement quand le titulaire devient membre du Gouvernement ou s’il
vient à décéder. Je préconise d’étendre ce dispositif en cas de démission du
titulaire.
La démocratie, la République
auraient tout à gagner d’un système simplifié et garant de continuité et de
sérénité.