Pierre Mauroy nous a quittés.
Cette information m’est tombée dessus comme un coup de massue.
Certes, je le savais malade, affecté par ses problèmes de santé, lui qui incarnait la force physique et intellectuelle.
Mes pensées vont à sa famille, à son épouse Gilberte, à son fils Fabien et à ses petits enfants dont il parlait toujours avec émotion et tendresse.
Pierre Mauroy aura été une personne d’une grande humanité, un ami fidèle à ses engagements et à ceux qui l’ont accompagné dans son action politique.
C’est en février 1963 que je l’ai rencontré pour la première fois. Il s’agissait alors de développer dans notre région la Fédération Léo Lagrange
En 1981, alors qu’il vient d’être nommé Premier Ministre par François Mitterrand, je lui succéderai à la présidence de cette grande association d’éducation populaire.
Il y avait eu entre temps le Congrès d’Epinay en 1971 qui a permis une organisation nouvelle de la Fédération du Nord. Là encore je l’ai assisté dans cette rénovation du Parti Socialiste qui permettra la victoire de la Gauche dix ans plus tard.
En 1977, avec mon prédécesseur Arthur Cornette, nous réaliserons l’association entre Hellemmes et Lille qui, 36 ans plus tard, témoigne du bien-fondé de cette décision que nous avions prise ensemble.
En 1985, Pierre m’a permis de devenir Président du Conseil Général du Nord. Il avait lui-même siégé dans cette institution jusqu’en 1973, année de ma première élection à l’Assemblée Départementale.
Après lui, devant cette assemblée, en présence du Préfet puisque nous étions avant la décentralisation, j’ai repris deux fois par an le rapport qui permettait un débat politique et économique consacré au Nord et à la France.
Je pourrai continuer d’égrener ici d’autres aspects de la vie et de l’action que nous avons menés ensemble, mais le « blog » ne s’y prête pas. J’y reviendrai en d’autres lieux.
Pierre, tu es parti beaucoup trop vite, comme tous ceux que l’on aime.
Adieu Pierre.
