La fonction de Premier Secrétaire du Parti Socialiste n’est pas une mission facile à remplir, encore moins lorsque le PS est majoritaire et que le Premier Ministre est issu de ses rangs.
De plus, l’élection du Président de la République au suffrage universel direct lui confère une responsabilité première en tant qu’exécutif.
Cette situation institutionnelle devrait nous amener à organiser différemment notre fonctionnement.
Aujourd’hui, nous sommes dans une forme d’ambigüité : le PS français est timoré lorsqu’il s’agit de la social-démocratie telle qu’elle est appliquée en Allemagne par exemple.
Si le PS français fonctionnait ainsi, nous connaîtrions une meilleure articulation entre le Parti et le Gouvernement : le Chef du gouvernement et de la majorité lorsqu’elle est plurielle est tout naturellement le chef du Parti majoritaire.
C’est la leçon que les Socialistes devraient tirer de la situation présente. C’est personnellement ce que je souhaite.
D’ailleurs, c’est ce qui se pratique dans les faits.
C’est le Premier Ministre qui organise chaque semaine une réunion de coordination avec le Premier Secrétaire, les Présidents des groupes parlementaires, les Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat et quelques ministres qui, jusqu’alors, ont contribué fortement à l’action des Socialistes.
C’est une bonne formule.
Il faudrait que de cette concertation soient déclinées des actions politiques dont les militants socialistes seraient les porteurs.
Cela contribuerait fortement à faire comprendre à nos concitoyens les décisions prises par l’exécutif pour sortir de la crise et de ses conséquences.
Alors qu’attend-on pour le faire ?
