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vendredi 3 mai 2013

Anniversaire

L’anniversaire d’un événement politique est lui aussi un événement. C’est en tous cas ce que je retiens des commentaires qui fourmillent à l’occasion de la première année de la présidence de François Hollande.

Un an après le changement intervenu à la tête de l’Etat, il est trop tôt pour dresser un bilan d’une action qui s’étalera sur un mandat de cinq années.

L’expression populaire selon laquelle « un morceau avalé n’a plus de goût » me revient à l’esprit quand je vois la quasi absence de référence à tout ce qui a été mis en œuvre ou en passe de l’être.

Je regrette à ce sujet que mon Parti ne réalise pas des campagnes d’information répétées sur les acquis du changement, car la répétition fixe la notion.

Il n’est pas trop tard et je veux croire que ceux qui exercent des responsabilités s’y emploieront.

Cette première année du changement s’est déroulée dans un contexte de crise économique internationale sans précédent. Cela devient une banalité que de le rappeler. C’est pourtant la raison principale du sentiment de mal-être ressenti par nos concitoyens. Ils rendent alors responsables de leurs difficultés le gouvernement et le Président de la République.

De plus, on se rend compte une nouvelle fois de la difficulté pour la Gauche de gouverner un pays comme la France.

En effet, aux critiques normales de l’opposition politique il faut ajouter plusieurs facteurs créateurs de problèmes.

D’abord, la Droite conteste à chaque fois, et cette fois-ci plus que jamais, la légitimité de la Gauche à gouverner. La Droite considère que le pouvoir lui revient de droit et que la Gauche est usurpatrice.

Ensuite, la Gauche souffre de sa division alors que la Droite fait d’abord passer ses intérêts pour dépasser d’éventuelles divergences internes.

Qui plus est, au sein de la Gauche, les Socialistes conservent en toutes circonstances le souci de la différence qui est rapidement commentée comme étant une divergence.

Alors, au bout d’un an, n’est-il pas possible pour quelques uns de nos ministres ou de nos responsables de se donner l’objectif de la cohésion dans l’action ?

C’est un souhait de bon anniversaire que je formule.