Faut-il changer de politique comme le préconisent certains socialistes ? Je ne le crois pas.
L’impatience n’est pas une qualité en politique. Il nous faut attendre les effets d’un cap fixé par François Hollande avant même qu’il soit élu et tenu depuis un an avec les nécessaires adaptations à la réalité du contexte.
Changer de politique ne mettra pas fin à la crise économique et sociale mondiale. Les sacrifices demandés aux Français l’auraient été en vain si on suivait certains oracles dont la devise doit être : « Pousse-toi de là que je m’y mette ».
S’en prendre à l’Allemagne ne traduit pas non plus un esprit de responsabilité.
C’est au gouvernement allemand et à sa chancelière qu’il faut dire ce que nous pensons de son comportement vis-à-vis de la solidarité européenne plus que jamais nécessaire.
La défense des intérêts d’un pays n’est pas critiquable en soi. Les dirigeants allemands doivent cependant savoir qu’ils n’ont aucun intérêt, ni à s’isoler, ni à prétendre dominer.
Quant aux socialistes, certains exerçant des responsabilités importantes, je leur demande : « chers camarades, soyez solidaires, soyez disciplinés. Ce sont les conditions qui garantissent la réussite de la stratégie arrêtée par le Président de la République et son gouvernement ».
J’avoue être parfois décontenancé par des initiatives de tel ou tel de mes amis politiques. Pratiquer le masochisme relève d’une décision individuelle.
Cela n’a pas sa place dans l’action collective.