Qui pourrait douter un seul instant de la volonté de compromis qui anime François Hollande ? Il l’a montrée à de multiples reprises dans ses diverses responsabilités.
Ainsi, s’agissant du référendum sur le traité constitutionnel européen, lorsque Monsieur Mélenchon, alors responsable du parti socialiste, a appelé à voter non malgré la décision majoritairement favorable au oui des militants socialistes.
François Hollande alors Premier Secrétaire n’a pas engagé une procédure d’expulsion de Monsieur Mélenchon. Il est vrai qu’il aurait fallu le faire également à l’encontre de celui qui est aujourd’hui notre Ministre des Affaires Etrangères et de quelques autres.
François Hollande, s’il est un praticien du compromis a cependant la capacité de prendre des décisions d’une grande fermeté qui traduisent sa détermination.
Ce fut le cas pour l’engagement de la France au Mali, en janvier dernier.
Ce fut encore le cas quand il s’est agi de mettre en œuvre des dispositions qui ne permettront plus la reproduction d’une situation comme celle créée par l’ancien Ministre du Budget.
Bientôt le Parlement sera saisi d’un projet de loi. Il appartiendra aux députés et aux sénateurs de faire la part des choses et de ne pas passer de la transparence au voyeurisme.
François Hollande devra également faire preuve de fermeté tant vis-à-vis de quelques-uns de ses ministres que vis-à-vis de cette trentaine de députés irresponsables qui, hier encore, pensent exister en interpellant publiquement l’exécutif sur ce qu’ils appellent l’austérité.
Ça suffit !
Depuis plus de 55 ans, nous ne sommes plus sous la IVème République, quand les députés pouvaient faire et défaire les gouvernements.
Sauf à changer nos institutions, le Président et son gouvernement mettent en œuvre une politique que les Parlementaires doivent traduire dans la loi.
Si discussion il doit y avoir, elle doit se mener à l’interne et ne pas s’étaler sur la place publique.
Ceux qui prennent ce risque ne mesurent pas les conséquences de leurs actes.
