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vendredi 11 janvier 2013

Pour une gestion plus humaine

A la fin de la semaine dernière, on apprenait qu’une personne âgée de 94 ans avait été expulsée de l’établissement où elle vivait. Elle disposerait de revenus suffisants mais ses enfants, eux aussi solvables, ne s’entendaient pas pour payer les frais d’hébergement de leur mère.
 
Incontestablement, ce fait est critiquable, mais la décision de la direction de l’établissement de renvoyer ainsi leur pensionnaire l’est encore davantage.
 
Hier, c’est une fillette de 5 ans qui était retirée de la cantine scolaire et reconduite chez elle par une policière en uniforme parce que ses parents ne s’étaient pas acquittés d’une somme de 170,00 euros dus à la commune.
 
Là encore, l’attitude des parents interpelle mais la prise en charge de l’enfant dans les conditions décrites est inacceptable.
 
Pour moi, ce sont deux illustrations de dysfonctionnement inadmissibles. Qui plus est, elle concerne deux personnes en situation de faiblesse : une personne âgée et une enfant.
 
Certains, en situation de responsabilité, ne semblent pas mesurer les conséquences de leurs initiatives. Leur incompétence justifierait des sanctions.
 
Derrière les mesures administratives décidées, tant pour la personne âgée que pour la fillette il y a des responsabilités qui méritent d’être recherchées.
 
Lorsqu’il s’agit d’élus, ces derniers sont susceptibles de commettre des erreurs d’appréciation. Ces erreurs sont excusables si la gestion des services dont ils ont la responsabilité est conduite avec un souci d’humanité et de solidarité.
 
Cela n’exclut pas que la gestion d’un service soit conduite avec l’objectif de son équilibre financier. Les services publics, en particulier, ne doivent pas être administrés sans la préoccupation de leur coût pour la collectivité.
 
La recherche d’économies ne doit cependant pas avoir pour conséquence la diminution de la qualité du service rendu car, lorsque c’est le cas, c’est la collectivité concernée qui finit par en pâtir car son image est écornée.
 
Exercice difficile donc que celui d’un décideur qui doit concilier les besoins et les moyens.
 
« Gouverner, c’est choisir » écrivait Pierre Mendès-France en 1973. Quarante ans plus tard la même obligation s’impose aux responsables politiques.
 
Tous en sont-ils capables ? Je me pose parfois la question.