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lundi 14 janvier 2013

Défense de la Démocratie

Rarement, les faits politiques sont aussi nombreux qui justifieraient un commentaire, compte tenu de leur importance dans notre vie collective.

Parmi ces faits, l’intervention militaire française au Mali, la signature d’un accord social entre le patronat et les syndicats de salariés, la manifestation contre le mariage homosexuel en constituent les principaux.

C’est sur ce dernier évènement que je veux aujourd’hui réagir.

Dans une Démocratie, et c’est le cas de la France, les manifestations sont généralement autorisées. Ce fut le cas hier à Paris, pour les opposants au mariage pour tous.

Dans une Démocratie, c’est cependant le bulletin de vote qui constitue l’élément de référence juridique et politique. Il a été utilisé en mai 2012 et une majorité de ces bulletins a permis l’élection de François Hollande.

Alors qu’il était candidat, ce dernier a proposé aux Français soixante engagements. L’un d’entre eux prévoit le vote d’une législation permettant le mariage entre deux personnes quel que soit leur sexe.

La manifestation d’hier à laquelle participaient des parlementaires de droite et d’extrême droite avait donc comme objet de marquer une opposition à l’une des propositions du candidat élu Président de la République. Notre processus institutionnel prévoit, sur ce sujet comme sur d’autres, un vote du Parlement. C’est là que le débat peut et doit avoir lieu. C’est ma conception de la République et de la Démocratie.

Et puis, il faudrait rapporter le problème à sa juste proportion : le mariage n’est pas un acte d’état civil obligatoire au contraire de la déclaration de naissance ou de décès.

Dans l’histoire de cette institution, ce fut notamment un des sacrements de l’Eglise. La Révolution française de 1789 puis Napoléon 1er instigateur du Code civil en ont fait un acte juridique visant essentiellement à protéger les droits des époux et des enfants.

La société a incontestablement évolué au point qu’aujourd’hui ces droits doivent être véritablement universels. Une minorité ne peut en être privée au prétexte que les prétendants au mariage dans sa seule dimension juridique d’acte d’état civil seraient de même sexe.

J’observe que ce sont d’éminents porte-parole de trois religions monothéistes, évêques, rabbins, imams qui sont à la pointe de la contestation.

La loi de 1905 a fixé les règles de séparation des églises et de l’Etat. Il conviendrait de respecter cette loi de la République qui est une des garanties de la Démocratie.

Décidemment, ces valeurs, celle de la République, celle de la Démocratie, doivent constamment être défendues.