Réagissez !

vendredi 14 décembre 2012

Démocratie parlementaire

Je suis toujours surpris par la manière dont les commentateurs de la vie politique nationale réagissent.

Pendant cinq ans, sous la présidence de Monsieur Sarkozy, les critiques ont été nombreuses sur l’omniprésence du président d’alors qui faisait tout et décidait de tout.

Elles étaient fondées car il est vrai que le Gouvernement et le Parlement n’avaient aucune capacité d’initiative.

Aujourd’hui, le Président de la République dit s’en remettre au Parlement pour fixer les conditions du mariage pour tous, de l’adoption, voire de la procréation par des couples homosexuels.

Cette position est critiquée : elle traduirait une incapacité à trancher.

D’ailleurs, dans le cas présent, François Hollande a pris position : c’est ce qui figure dans le projet de loi.

Néanmoins, respectueux de la procédure institutionnelle, il s’en est remis au Parlement qui votera ou non les amendements qui seront proposés.

Combien de fois faudra t-il dire que nous sommes dans une démocratie parlementaire ? C’est une garantie pour nos libertés individuelles et collectives. C’est le fondement même de la République.

La « méthode Hollande », appelons-la ainsi, consiste à respecter le bon fonctionnement de nos institutions. Ce n’est pas la décision du Président qu’il faut attendre. C’est ce qui ressortira d’une discussion à l’Assemblée Nationale et au Sénat puis d’une décision, in fine, du Parlement.

Dans certains cas, ces derniers peuvent collectivement se tromper. On l’a vu lorsqu’il s’est agi de supprimer la taxe professionnelle pour la remplacer par la cotisation foncière des entreprises (C.F.E.).

Cet impôt nouveau démontre aujourd’hui son inadaptation et nombreux sont les assujettis qui appellent à l’aide au vu de ce qu’ils auront à payer.

Dans le cas présent c’est au Parlement qu’il appartient de corriger ce que ce même Parlement, certes avec une majorité différente, avait instauré.

Cela ne retire rien à la responsabilité du Président de la République. Elu par les citoyens, sur la base d’engagements, il doit fixer le cap et veiller à ce que ses engagements soient respectés.

En votant les lois qui en découlent et sur proposition du gouvernement, le Parlement concrétise la volonté présidentielle.