Réagissez !

vendredi 16 novembre 2012

Fin de cycle ou évolution permanente ?

Pour certains « théoriciens », notre société connaîtrait « la fin d’un cycle ».

Cette thèse, je l’ai entendue à propos du Parti Socialiste, concernant telle ou telle collectivité territoriale, ou s’appliquant au fonctionnement de nos institutions.

Aujourd’hui, d’aucuns considèrent que la France et même le monde vont basculer dans un nouveau mode de fonctionnement. La fin du cycle existant serait arrivée.

Je m’inscris en faux contre cette théorie : comme si l’organisation de la vie collective, c'est-à-dire la politique, passait du jour au lendemain d’un type de fonctionnement à un autre.

Il faudrait, pour qu’il en soit ainsi, une révolution violente qui, soit fait basculer dans la dictature, soit à l’inverse établit la démocratie.

Par contre, je crois à l’évolution permanente de la société.

Cette évolution entraîne de nouvelles pratiques politiques. C’est indispensable si on ne veut pas subir un déclin fatal.

La présidence de François Hollande s’inscrit dans cette logique. Ce dernier a bien analysé l’attente des Français pour y répondre par la mise en œuvre de cadres juridiques différents.

Le mariage pour tous ou le vote des étrangers en sont des exemples concrets.

La manière de réagir aux conséquences de la crise est également nouvelle au regard de celle que pratiquaient le précédent président et son gouvernement.

A la pérennisation des inégalités a succédé une volonté de justice que le Président Hollande a soulignée au cours de sa conférence de presse de mardi dernier.

Il a rappelé, en quelques mots, toutes les décisions prises depuis son élection, décisions marquées par la volonté de changer radicalement de politique.

Je n’en ferai pas une nouvelle fois la liste même si l’impatience de certains de nos concitoyens justifierait ce rappel permanent.

« L’alternance change le pouvoir. Elle ne change pas la réalité » a déclaré François Hollande.

On ne peut malheureusement pas décréter la fin d’un cycle pour changer la réalité. Ce serait trop facile.