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vendredi 5 octobre 2012

Un parti au gouvernement

Le Parti Socialiste se réunit en Congrès, à Toulouse, à la fin de ce mois.

Hier soir, à Lille, j’ai suivi la présentation des cinq motions soumises au débat et au vote des militants.

Evidemment, chacun des premiers signataires de ces motions prône le rassemblement. Comment pourrait-il en être autrement cinq mois après l’élection de François Hollande qui a entraîné l’arrivée d’une majorité de députés socialistes à l’Assemblée Nationale.

La motion conduite par Harlem Désir qui fait suite à l’initiative de Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry est, par excellence, la traduction de ce rassemblement des Socialistes autour du gouvernement et du Président de la République.

Aujourd’hui, sans état d’âme, le premier devoir d’un militant socialiste c’est de soutenir ce qu’il a tout fait pour obtenir : une majorité de gauche.

Il n’empêche que, malgré ce principe simple et évident, il en est qui veulent absolument se distinguer.

On me dira que la motion unique serait contraire à la démocratie.

Faux. Un texte peut toujours s’amender. Il suffit de faire des propositions soumises au vote pour qu’elles s’insèrent dans le texte de référence si elles sont approuvées majoritairement.

Mais, dans ce cas, le « rituel » ne serait pas respecté. On n’aurait plus le suspense de la dernière nuit du Congrès, là où se décide ou non une synthèse entre les textes présentés.

C’est puéril d’agir ainsi quand nous sommes au pouvoir. Je le dis comme je le pense et je me demande quand certains responsables socialistes vont intégrer que le PS est, non seulement un parti de gouvernement, mais aujourd’hui, un parti au gouvernement.

Je ne désespère pas que, collectivement, on y arrive un jour.