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vendredi 7 septembre 2012

Décider

Les problèmes qui entourent aujourd’hui la suppression du cumul des mandats devraient agir comme un révélateur pour les prises de décisions politiques.

Les militants socialistes, par leur vote d’octobre 2009, ont fixé une règle qui ne concerne que les membres du Parti Socialiste. L’heure était à la rénovation de la vie politique. Les dirigeants du PS ont proposé des dispositions permettant, à première vue, cette rénovation. La suppression du cumul figurait parmi ces mesures.

Or, la mise en œuvre de cette règle suscite des réactions des élus concernés. Cela alimente les commentaires dans les média.

Remarquons toutefois que cette question ne constitue pas le sujet principal des préoccupations des Français aujourd’hui. Alors, relativisons.

Cependant, et je le disais au début de ce propos, nous devons tirer les leçons de cette situation afin qu’une décision collective soit applicable.

Seule la loi, votée au nom du peuple souverain par les parlementaires, s’impose à tous.

Je fais partie de ceux qui défendaient cette thèse avant le vote des Socialistes en 2009. Une majorité en a décidé autrement.

Demander aux candidats à la députation de s’engager à voter une loi allant dans ce sens aurait permis au Parti de contrôler ses élus.

Cela n’est pas facile dans un parti où la démocratie est la base de son fonctionnement mais où certains ne tiennent pas compte de la décision prise.

Une autre illustration de cette difficulté se déroule sous nos yeux.

Aujourd’hui, on constate que certains députés socialistes envisagent de voter contre le traité européen, bien qu’ils aient été élus pour appliquer un programme prévoyant l’adoption de ce traité sous conditions.

Les conditions sont remplies grâce à la détermination et à l’action de François Hollande et cela n’empêche pas ces initiatives individuelles.

On le voit, une bonne décision est une décision applicable.