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vendredi 21 septembre 2012

Conforter l’action collective

Bien entendu, je n’étais pas présent aux journées parlementaires socialistes à Dijon. Je les ai suivies pendant 34 ans et en conserve des souvenirs mitigés selon les années.

Le « cru » 2012 (elles se déroulaient en Bourgogne !) me semble une bonne référence.

Elles constituent le véritable commencement de la législature, même si, dès le mois de juillet, des mesures importantes ont été votées.

C’est à Dijon que Jean-Marc Ayrault, chef du gouvernement et de la majorité, a fixé le tempo.

C’est cette règle qui semble être la plus ignorée par beaucoup de députés. Les nouveaux, élus pour la première fois, souvent jeunes, doivent s’inscrire dans une démarche collective partagée unanimement, voire à la majorité, par l’ensemble du groupe. Cette démarche collective ne peut être menée dans la précipitation.

C’est dire combien je désapprouve l’initiative, que je considère comme irresponsable, des 77 députés demandant une accélération du calendrier pour permettre le vote des étrangers non communautaires aux élections locales.

Lundi soir, au Conseil fédéral du Nord, j’ai exprimé mon indignation devant cette nouvelle entorse au bon fonctionnement de notre organisation.

La réunion du groupe socialiste est, par excellence, le lieu du débat, de l’expression des divergences. Mais, lorsque la majorité a tranché, la position adoptée s’impose à tous.

Le traité budgétaire européen ou le vote des étrangers sont des sujets d’une très grande importance. Néanmoins, cette importance ne peut pas soulever des cas de conscience comparables à ceux qu’ont ressentis les députés qui ont refusé les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940 et qui se sont ensuite engagés dans la Résistance.

Plus que jamais, « François Hollande a besoin du soutien de tous ceux qui ont été élus sur son programme » a conclu le Premier Ministre à Dijon.

Toute initiative personnelle qui irait à l’encontre de cet objectif ne ferait qu’affaiblir l’action collective.