Quand on est militant du Parti Socialiste comme je le suis depuis cinquante ans, comment ne pas se réjouir d’une victoire électorale d’une telle ampleur.
Quand on décide de ne plus être candidat après avoir été député pendant 34 ans comme ce fut mon cas, on se demande si on a pris la bonne décision et s’il n’y a pas un risque de perte de la circonscription au profit d’un concurrent.
Déjà, la désignation de François Hollande aux Primaires, son élection le 6 mai dernier avaient atténué mon appréhension.
Les résultats obtenus au 1er tour dans la 2ème circonscription par Audrey Linkenheld me rassuraient davantage encore.
Son élection hier, 17 juin, a fait de moi un homme heureux.
Heureux parce que la succession s’est faite sans problème.
Heureux parce que au-delà de ce territoire qui m’est cher, les députés socialistes disposeront à eux seuls, de la majorité absolue. Je suis très satisfait qu’il en soit ainsi parce qu’un accord électoral est toujours aléatoire.
C’est une grande satisfaction donc en même temps qu’une lourde responsabilité.
Une étroite relation doit s’établir entre le Président de la République, le Premier Ministre et son gouvernement, les Présidents des groupes socialistes à l’Assemblée et au Sénat, la direction du Parti. C’est à cette condition que nous pourrons assumer les difficultés qu’il faudra affronter.
Cela permettra également de mettre en œuvre une pédagogie de l’explication pour que nos concitoyens, qui ont voulu le changement, adhérent aux choix gouvernementaux.
La tâche est immense. C’est bien pourquoi j’ai précisé, dès hier soir, que je ne me considérais pas comme en retraite mais toujours comme un acteur de la vie politique.
