Il y a des dossiers urgents, c'est bien connu.
Le nouveau Gouvernement doit trouver des solutions à de nombreux problèmes qui empoisonnent la vie des Français.
La Gauche devra prouver sa volonté de changement en prenant toutes les mesures qui apporteront un mieux-être, une meilleure qualité de vie à nos concitoyens.
Cela ne signifie pas qu'il faille se précipiter. "Il faut laisser du temps au temps" disait François MITTERRAND, inspiré par Cervantès.
Je n'ai pas vocation à conseiller qui que ce soit.
Toutefois, mon expérience m'autorise à suggérer que la concertation soit la ligne directrice de l'action gouvernementale.
C'est d'ailleurs ce qu'a rappelé Jean-Marc AYRAULT, Premier Ministre, à la radio, ce vendredi matin.
Il importe donc que ses ministres l'écoutent et recueillent tous les avis possibles avant de décider d'une disposition nouvelle ou de l'abrogation d'une mesure arrêtée par le précédent gouvernement de Droite.
La jeunesse, l'Education nationale constituent les secteurs prioritaires des engagements du Président de la République.
Parmi les questions qui se posent figure celle des rythmes scolaires. Les élèves, de la maternelle au lycée, travaillent en France selon un rythme annuel, hebdomadaire et quotidien complètement dépassé.
Rapporteur pendant plusieurs années du budget de l'Education nationale, puis de la loi d'orientation de 1989, j'ai rappelé régulièrement qu'il fallait traiter ce dossier des rythmes scolaires.
Aujourd'hui, Vincent PEILLON, le nouveau ministre, veut apporter des solutions. Revenir à la semaine des cinq jours ne constituerait qu'une "mesurette". Il faut traiter ce problème dans son ensemble.
Auparavant, et cela peut se faire rapidement, il faut recueillir des avis, ceux des enseignants, des parents d'élèves, des élèves eux-mêmes et de tous ceux qui ont étudié la question.
Alors pas de précipitation, mais de la concertation : le changement n'en sera que plus profitable.