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lundi 12 mars 2012

Contradictions

Je suis toujours prêt à écouter les arguments d’un adversaire politique, disposé à les contredire et à les combattre lorsque c’est nécessaire. Je suis toujours déterminé quand il s’agit de défendre des propositions auxquelles j’adhère. Mais là, j’avoue, je ne comprends pas la dialectique du candidat sortant.

Il s’en prend violemment à François Hollande quand ce dernier propose de renégocier le récent traité permettant aux pays de l’Union Européenne d’intervenir dans la défense de l’euro.

En pleine contradiction avec ses critiques, il propose devant quelques dizaines de milliers de militants UMP de remettre en discussion les accords Schengen sur la libre circulation des personnes dans l’Union Européenne et de le faire unilatéralement si les pays membres ne le suivent pas.

L’espace Schengen, c’est ce qui nous permet, à nous Nordistes, d’aller aussi facilement en Belgique que dans le département voisin sans les contraintes administratives et policières que nous connaissions avant ce traité.

C’est à l’Europe d’être plus exigeante sur les conditions d’entrée sur son territoire de ressortissants de pays non membres de l’U.E.

Le candidat sortant veut aussi rendre plus contraignantes les procédures de marchés régissant les activités économiques. Il oublie de dire que jusqu’alors, l’ensemble des traités européens a été élaboré à partir d’une doctrine libérale qui s’est toujours imposée parce que la majorité des gouvernements européens s’en réclamait.

Découvrir aujourd’hui les imperfections de ce système relève d’une très grande hypocrisie.

La seule question qui se pose est : pourquoi le candidat sortant ne l’a pas fait depuis cinq ou dix ans ?

François Hollande consacre trois de ces soixante engagements à la réorientation de la construction européenne.

Aujourd’hui tout le monde est convaincu que l’Europe est notre avenir. Il faut avoir la volonté politique de remettre en question son organisation actuelle.

Elle n’a fait l’objet d’aucune initiative durant les cinq années écoulées. Là est le bilan.

Les Françaises et les Français qui, majoritairement, veulent une autre Europe, feront confiance à François Hollande pour faire avancer cette idée.