Monsieur Sarkozy n’est pas candidat à sa succession. Cela pourrait être un « scoop » en langage journalistique.
Il n’est pas candidat tant qu’il ne l’a pas annoncé.
Mais, est-ce bien nécessaire ?
Tout, dans son comportement, témoigne de son ambition d’affronter le suffrage universel et même, et surtout, d’être réélu.
Il ne cesse de parcourir la France, de prononcer ici et là des discours-programme sur les différents sujets de la vie politique.
La démocratie y gagnerait si ce comportement hypocrite prenait fin et si le président sortant disait clairement aux Français ce qu’il a l’intention de faire.
On reste dans le non-dit et, forcément, les supputations vont bon train.
Ça n’est ni plus ni moins qu’une forme de mépris vis-à-vis de nos compatriotes qui ont le droit de savoir.
Hier soir, dans une émission de télévision sur France 2, le Premier Ministre Fillon a éludé plusieurs questions des journalistes sur cette « insupportable » attente.
Il s’est contenté de dire qu’il souhaitait que son « champion » soit candidat.
Il s’est surtout employé à défendre avec acharnement le bilan de son gouvernement et donc du président sortant.
Mission difficile que de justifier l’injustifiable en matière économique ou en matière sociale.
En « bon petit soldat » qu’il est, au service de M. Sarkozy, il a fait abstraction de ses propres volontés pour s’abriter derrière une « défense et illustration » du sarkozisme.
Fort heureusement, dans la dernière partie de l’émission, la Première Secrétaire du PS, Martine Aubry a dénoncé les injustices sociales qui pèsent sur nos concitoyens.
Elle a bien insisté sur le nécessaire changement que doit connaître notre pays, changement qui passe par l’élection de François Hollande.
