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lundi 30 janvier 2012

Pierre Mauroy

J’ai assisté hier après-midi à l’hommage rendu à Pierre Mauroy, à l’Opéra de Lille. Ce fut un moment d’intense émotion pour moi qui l’ai accompagné pendant de très nombreuses années et jusqu’à ce jour.

Le film retraçant sa vie et les raisons de son engagement a constitué une très bonne rétrospective, à la fois historique mais aussi et surtout sentimentale pour une période traversée par celui qui exerça des fonctions importantes dans notre pays.

Les deux discours qui ont suivi, celui de la Maire de Lille puis celui de Pierre lui-même, ont permis au public d’apprécier la personnalité des deux orateurs.

Lorsque, comme moi, on a vécu toutes ces années avec Pierre, les souvenirs remontent, plus ou moins récents et, forcément, permettent de donner aux propos tenus leur véritable sens.

C’est à la fin de 1962 que mon chemin a croisé celui de Pierre. C’était à Ronchin. Il s’agissait de développer la présence des Clubs Léo Lagrange dans le Nord et d’évoquer l’avenir du Parti Socialiste.

Depuis bientôt cinquante ans, j’ai inscrit mon action dans la voie ouverte par lui. J’ai très souvent été en accord avec les décisions et l’orientation qu’il retenait. Il m’est arrivé, cependant, de ne pas être sur la même position que lui. Dans ces très rares situations, même si parfois, les faits m’ont donné raison, je me suis tu.

Si je l’ai fait, c’est parce que le sens des responsabilités m’y conduisait et aussi parce que j’ai toujours adhéré à sa capacité de rassemblement et à son esprit de synthèse.

Ce sont des qualités premières chez un responsable politique. Malheureusement, tous ne les possèdent pas.

François Hollande est dans cette ligne dessinée par Pierre. C’est une des raisons qui m’ont amené à le soutenir dans sa démarche présidentielle.

Ainsi, l’action politique, le service des autres, est d’abord une question d’engagement.

Je me suis engagé avec Pierre Mauroy et je ne le regrette pas.