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mercredi 22 février 2012

COMMUNIQUE DE PRESSE

Faisant suite aux déclarations du candidat-président à Marseille, Bernard Derosier, Député du Nord, a évoqué la question de l’introduction d’une dose de proportionnelle dans le système électoral français, ce mardi 21 février 2012, à l’occasion des questions de l’Assemblée Nationale au Gouvernement.


Il a rappelé que le Parti Socialiste avait déjà instauré ce mode de scrutin, plus respectueux de la diversité de pensée et donc de la démocratie, lors des élections législatives de 1986, qui s’étaient déroulées à la proportionnelle. Hélas, la Droite, devenue majoritaire, avait mis fin à ce dispositif pour en revenir à des circonscriptions redécoupées en sa faveur.


Comparant Monsieur Sarkozy en 2006 à « Napoléon perçant sous Bonaparte », il a ensuite souligné les promesses non tenues du candidat-président et de l’actuelle majorité en la matière. Monsieur Sarkozy avait en effet déjà fait de semblables annonces au cours de la campagne présidentielle, en avril 2006, puis dans un discours présidentiel à Epinal, le 12 juillet 2007. Mais elles n’avaient, bien évidemment, été suivies d’aucune mesure.


Bernard Derosier a ensuite évoqué les autres occasions manquées comme lors de la révision constitutionnelle de juillet 2008, lorsque le Groupe Socialiste a – en vain – déposé des amendements visant à introduire une dose de proportionnelle, ou plus récemment, lorsqu’à l'occasion de l'examen de la loi de réforme des collectivités territoriales du 16 décembre 2010, le Gouvernement a créé le Conseiller Territorial qui serait élu au scrutin uninominal en remplacement du Conseiller Régional, élu, lui, à la proportionnelle.


Bernard Derosier a donc demandé au Gouvernement s’il souscrivait désormais aux engagements du candidat socialiste, François HOLLANDE, qui lui, a clairement exprimé son souhait d’une République exemplaire et s’est engagé devant les Français à introduire une part de proportionnelle à l’Assemblée Nationale.


Face à cette question, le Ministre de l’Intérieur s’est contenté de reconnaitre benoîtement que le candidat sortant ne souhaitait qu’une « dose de proportionnel à la marge ». L’annonce présidentielle n’est donc clairement qu’une stratégie électoraliste visant à séduire l’Extrême Droite et le serpent de mer a de beaux jours devant lui.