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jeudi 12 janvier 2012

Sincérité ?

Dans une ville en état de siège, le candidat sortant Sarkozy a pris le prétexte des vœux aux fonctionnaires pour rappeler, justifier, confirmer sa politique en direction de la fonction publique.

J’ai dit « état de siège » eu égard au nombre de fonctionnaires de police déployés dans la ville de Lille pour, en définitive, une seule personne.

Je me disais en les voyant que tous ces agents publics chargés d’assurer notre sécurité seraient bien plus utiles dans les quartiers en difficulté, dans ces zones de « non-droit », là où des voyous font la loi. Mais le candidat sortant avait d’autres préoccupations qu’une réelle sécurité républicaine.

A la fin de son discours particulièrement policé, j’ai échangé quelques mots avec M. Sarkozy. A mes commentaires, il m’a opposé la sincérité de ses propos.

Je regrette pourtant qu’il ait justifié cette politique du gouvernement qui met à mal nos services publics.

Il n’a pas manqué de justifier les décisions prises par sa majorité, oubliant de tenir compte du profond malaise qui règne dans la plupart des administrations.

Les fonctionnaires se sentent mal aimés parce que, à la tête de l’Etat, on dénigre leur action.

Parce que c’est l’un de ses thèmes privilégiés, le candidat sortant a parlé argent. Il a eu l’outrecuidance d’affirmer que les revenus des agents publics avaient augmenté de 10 % en 5 ans.

De qui se moque-t-on quand on sait que l’augmentation des traitements des fonctionnaires correspond à la moitié de l’inflation ?

Enfin, M. Sarkozy a dénoncé le laxisme des collectivités territoriales qui créent des postes dans leurs services alors que l’Etat en supprime.

Le candidat sortant oublie de mettre en parallèle les besoins accrus de nos concitoyens en difficultés, les transferts de compétences de l’Etat vers les communes, départements, régions.

Tout cela nécessite des moyens humains que M. Sarkozy semble ignorer.

Alors, sincérité ? Décidément, je ne peux pas y croire.