Réagissez !

mercredi 30 novembre 2011




Assemblée générale




2ème circonscription




Ronchin







mardi 29 novembre 2011










Intervention de Bernard Derosier




Député du Nord







Cette période que nous traversons me ramène forcément quelques années en arrière.

Vous ne m'en voudrez pas d'y faire référence parce que, sous certains aspects, elle me rappelle ce que j'ai connu en 1972.

J'ai bien conscience qu'en évoquant ainsi une époque aussi ancienne je risque de provoquer quelques ricanements.

Il s'agissait alors de regagner la 4ème circonscription perdue en 1968 au profit de la Droite Gaulliste.

Arthur Cornette, alors Maire d'Hellemmes et Conseiller général, se préparait à affronter cette échéance électorale. Il avait été Député avant 1968.

Avec Pierre Mauroy, alors Premier Secrétaire fédéral, j'étais Secrétaire Fédéral à la coordination, nous sommes allés voir Arthur Cornette. Pierre Mauroy à qui Arthur Cornette voulait laisser la circonscription lui a proposé que je sois son suppléant.

Je n'avais pas d'expérience élective. J'étais membre du Parti depuis 10 ans. En 1968, j'avais fait une campagne électorale législative dans la 1ère circonscription d'alors qui allait devenir la 4ème aujourd'hui, à partir de Saint-André où j'habitais alors.

Arthur Cornette a été immédiatement d'accord. Encore fallait-il faire accepter ce ticket aux militants de la circonscription et à ceux de la section d'Hellemmes en particulier où plusieurs « héritiers putatifs » se trouvaient. Cela fut fait sans problème malgré d'autres candidatures pour la fonction de suppléant.

Depuis cette date, je me suis consacré à cette circonscription qui a bougé dans ses frontières en 1988, qui bougera encore cette fois-ci avec l'arrivée de Mons en Baroeul. J'ai surtout oeuvré à créer une cohésion militante que je considère aujourd'hui comme extraordinaire.

Je souhaite qu'elle perdure au-delà de cette phase de désignation. Il appartiendra à celle qui sera désignée de faire ce qu'il faut.

Chers Camarades, je vous ai écrit. Je ne reviens pas sur les éléments de ma réflexion qui m'ont amené à cette décision. Ce sont des données incontestables : mon âge et le nombre de mandats successifs que j'ai exercés en votre nom et à partir du mandat que vous m'avez donné à chaque renouvellement.

Je vous en remercie et les mots sont faibles pour vous dire ma gratitude.

Huit législatures dont trois écourtées par suite de dissolution. A chaque fois nous avons pu ensemble garder cette circonscription à notre Parti, malgré des moments difficiles, comme en 1993 ou en 2002.

Huit législatures, j'admets que c'est beaucoup, surtout aux yeux de celles et de ceux qui considèrent que le renouvellement est un élément de modernisation.

Ah ! Modernisation, que ce mot justifie pour certains des opportunités pour ne pas dire des opportunismes.

Pour ce qui me concerne, je revendique d'être aussi moderne sinon plus que tous ceux que j'entends mettre en avant ce concept pour justifier des décisions prises en cercle très fermé.

J'espère que Laurent Fabius et Henri Emmanuelli, élus en même temps que moi et qui se préparent pour une 9ème législature ne seront pas accusés de ringardise par la direction du Parti.

Cessons de parler de moi.

Regardons l'avenir avec détermination.

Deux candidates se présentent à nos suffrages.

Elles ont chacune des qualités (et peut-être des défauts). Elles sont cependant différentes.

C'est à chacune et à chacun d'entre nous de faire son choix en fonction de ce qu'il estimera être la meilleure candidate pour gagner et donc pour garder la circonscription.

Contrairement à quelques-uns d'entre vous dont j'ai découvert les noms sur une profession de foi, je n'ai pas fait connaître publiquement mon choix personnel.

Il est vrai qu'on ne me l'a pas demandé. Et pourtant, j'ai vérifié, mon téléphone fonctionne.

On dit de la 2ème circonscription qu'elle est bien ancrée à Gauche. C'est vrai. C'est notre action politique collective au fil des années qui nous permet, aujourd'hui, de bénéficier de cette situation.

En d'autres temps pas si anciens, en d'autres lieux, d'autres circonscriptions bien ancrées à Gauche ont été perdues.

Une élection n'est jamais gagnée d'avance. Il ne faut rien négliger et notamment en regard des risques qui découleront de la concurrence à Gauche pour le premier tour. Il fut un temps, dans notre circonscription, où la compétition était serrée avec le Parti Communiste. Aujourd'hui, les écologistes nous talonnent et ne rêvent que d'une chose : nous éliminer.

Les résultats de l'élection présidentielle, mais avant cela, la campagne pour cette élection, tout cela contribuera à préparer activement l'élection législative.

Tout comme vous, je souhaite ardemment que François Hollande, notre candidat, soit élu le 6 mai prochain et obtienne le meilleur résultat possible au premier tour du 22 avril 2012.

Cela dépend de lui, bien sûr, et de la manière dont il mènera sa campagne.


Cela dépend de notre Parti, de ses responsables.


Cela dépend de nous, militants.


Dans la circonscription, je suis personnellement bien décidé à prendre une part active, avec vous les militants, les élus, avec la candidate qui sera désignée jeudi, pour que le plus grand nombre possible des électrices et des électeurs de la 2ème circonscription votent pour François Hollande.


Vous m'avez accompagné, pour certains d'entre vous depuis bientôt 40 ans (Michel Laignel), pour d'autres un peu moins.


Je vous accompagnerai jusqu'à cette échéance déterminante pour la France et les Français.