Le gouvernement, après des mois de tergiversations, vient de présenter ses intentions budgétaires et fiscales pour 2012.
La crise financière pèse de plus en plus sur la gestion des pays. Les Etats-Unis ne sont pas à l’abri des conséquences de cette crise. Plusieurs pays d’Europe sont directement concernés.
Dans ce contexte, Messieurs Sarkozy et Fillon, qui voudraient bien être encore majoritaires dans huit mois, proposent de réduire les déficits publics à partir de mesures dont les résultats sont loin de correspondre aux besoins.
Taxer davantage les hauts revenus ne rapporterait que 300 millions d’euros alors que la diminution du barème de l’impôt sur la fortune décidée par la Droite représente une perte de 1,8 milliards.
C’est ce que démontrait hier encore François Hollande en dénonçant le « bricolage » du gouvernement.
En réalité, on assiste à nouveau à des annonces pré-électorales.
Face à cette situation, le Parti Socialiste présente son analyse et formule des propositions susceptibles d’être mises en œuvre.
Or, selon certains observateurs, il serait sur la défensive.
Cette allégation n’engage que ses auteurs : le PS est au contraire à l’offensive pour assurer l’alternance au printemps 2012.
Le choix du candidat qu’il soutiendra à l’élection présidentielle incite à cette interprétation : la démocratie a des contraintes de temps. La formule chère à François Mitterrand : « Il faut donner du temps au temps » s’applique dans le cas présent.
Lorsqu’au lendemain des Primaires, le candidat des Socialistes sera désigné, le PS continuera son offensive pour gagner, dans le droit fil du projet adopté à l’unanimité au printemps dernier.
Si aujourd’hui la Droite reprend à son compte les propositions des Socialistes, il faut s’en réjouir et convaincre nos concitoyens que nous sommes mieux à même de mettre en œuvre ces propositions.
