La situation en Côte d’Ivoire et en Libye ne doit pas nous laisser indifférents.
A Abidjan, le candidat battu par le suffrage universel s’accroche au pouvoir, demeure dans le palais présidentiel et oblige le vainqueur, M. Ouattara, à rester dans un hôtel où il essaie d’organiser les affaires ivoiriennes.
Tous les défenseurs de la Démocratie – et tous les Socialistes devraient en être – ne peuvent qu’être révoltés par le comportement de l’ancien Président qui n’a pas obtenu la majorité des voix ivoiriennes.
Hier, ses milices ont tiré et tué plusieurs personnes, notamment des femmes rassemblées pour réclamer le départ de Gbagbo.
Pour les Socialistes, l’heure n’est plus à analyser la situation ivoirienne mais bien à exiger le respect du vote des citoyens de ce pays.
En Libye, c’est encore plus grave : le dictateur se comporte comme si rien ne se passait dans son pays et fustige avec violence ceux qu’il dénonce comme des agents de l’étranger.
Plus grave, il fait intervenir l’aviation qui bombarde et mitraille certaines parties du territoire libyen, provoquant de nombreux morts.
Même si M. Sarkozy a reçu à Paris, il y a quelques mois, le dictateur Kadhafi, il doit, au nom de la France, saisir la communauté internationale, tant à l’échelle de l’Union Européenne que auprès de l’ONU.
Cette dernière ne peut pas rester sans réagir. Nous avons, dans l’histoire des peuples et des nations, trop d’exemples où l’inertie des pays démocratiques a laissé s’accomplir des crimes contre l’humanité, des génocides, des répressions sanglantes.
Il n’est plus possible de se retrancher derrière cette formule : on ne savait pas.
Il est urgent d’agir.
